Jo était crevée. Après une longue nuit de patrouille monotone, la belle rousse ne rêvait que d'une chose: rejoindre son lit. Cependant, la jeune femme devait taper son rapport de mission avant de pouvoir quitter le quartier général de la sécurité du bord. Le pas traînant et maugréant, elle se dirigea vers les vestiaires afin de prendre une bonne douche froide histoire de se réveiller un peu. Certes, le lieutenant O'Neill avait l'habitude de peu dormir, mais là elle avait enchaîné les nuits courtes et sa fatigue avait atteint des sommets. Une fois bien revigorée par la salvatrice douche, l'agent de la sécurité du bord se dirigea vers son bureau avec pour objectif de boucler le plus rapidement possible son rapport. Ce n'était une virtuose de l'informatique, mais elle devait passer par là pour laisser une trace écrite de ses patrouilles. C'était une femme d'action qui avait quelques difficultés avec ce genre de "choses". C'était la partie la moins plaisante de son boulot comme elle le disait de manière diplomatique à ses supérieurs quand ceci se plaignaient du fait que les rapports de la belle rousse étaient plutôt succin. Elle se contentait de taper que l'essentiel, faisait des phrases courtes et épargnait les détails ainsi que les descriptions superflues à ses lecteurs. La jeune femme leur rétorquait parfois qu'elle n'était point un romancière, mais un soldat. C'était clair, net et précis.
En arrivant à son bureau, elle se laissa tomber lourdement sur son siège. Elle regarda son écran d'ordinateur avec une moue affligée. Ce qu'elle détestait perdre son temps à rédiger des rapports. Alors qu'elle allait commencer à taper sur le clavier, Jo fut interpellée par un de ses camarades. Il voulait une info sur un type qu'elle avait déjà serré. Un petit délinquant qui roulait des mécaniques alors qu'il était un vrai trouillard. Après une rapide conversation, elle retourna à son bureau pour taper se maudit rapport de mission. La belle rousse avait du mal à comprendre l'intérêt de réaliser cela à chaque fois. Comme d'habitude, il n'y avait rien eu qui sortait de l'ordinaire et elle avait plutôt l’œil pour remarquer des choses insignifiantes annonçant un événements à venir. La jeune femme ne montra pas un entrain particulier quand elle alluma son ordinateur. Puis, elle commença à taper son rapport. Au bout d'une dizaine de minute, l'écran se mit à faire plein de trucs bizarres. Elle cala une bonne baffe sur le côte pour lui remettre les idées en place, mais rien n'y faisait. L'écran continua de faire sa tête de mule et ne voulu pas entendre les récriminations de l'agent de la sécurité du bord. Pestant contre la mauvaise volonté dont l'ordinateur faisait preuve, elle interpella l'un des autres officiers du bureau. Lui aussi semblait avoir des problèmes avec son matériel. Cependant, il se montrait plus doux que la rouquine qui commençait vraiment à en avoir marre. Tout ce qu'elle voulait, c'était terminer cette corvée rapidement pour pouvoir aller se coucher.
Apparemment, tous les ordinateurs du QG semblaient être prit d'une folie étrange. Jo n'en avait rien à faire au final, tout ce qu'elle voyait, c'était que cela l'empêchait de finir son travail et cela la mettait particulièrement en rogne. Le chef du bureau annonça qu'il avait fait appeler un spécialiste pour tenter de résoudre rapidement ce petit problème. Jo n'était pas disposée à attendre des plombes qu'un geek binoclard fasse mumuse avec les ordinateurs. Têtue comme pas deux, elle tenta de faire fonctionner son PC. Cela se ponctua d'éclats de voix plutôt grossiers et même de quelques baffes savamment distribuée sur le plastique de l'écran.
- Josephine O'Neill: P'tain ! Quelle saloperie c'te merde.