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Journal de Lorna Morigan

Lorna Morigan
Messages : 11
Date d'inscription : 10/03/2018
Niv 1 : civil





Lorna Morigan
Niv 1 : civil
Sam 10 Mar - 17:49
HRP : Livrée à vos yeux avides, voici l'histoire de Lorna Morigan, une jeune femme au passé peu glorieux qui cherche à garder la tête hors des eaux troubles. Y arrivera-t-elle ? Replongera-t-elle ? L'avenir nous le dira en même temps qu'il nous en apprendra plus sur ses origines.

Une goutte de pluie perdue dans l'infini
Prologue



Lorna Morigan était vautrée par terre, le dos contre le mur de sa chambre, le regard perdu dans le vague, les pupilles dilatées, un sourire idiot peint sur le visage. Elle entendait vaguement sa vieille chaîne hurlait quelque chose qui n’avait de musique que le nom mais qui était à la mode, le tambourinement à la porte des voisins, agaçait par le vacarme mais elle s’en moquait, elle se sentait bien, elle planait complètement. Une épaisse fumée âcre flottait vers le plafond, des seringues traînaient au sol, entre les draps, les détritus et les vêtements   éparpillés dans la pièce. Elle ne se souvenait plus trop comment ni avec qui elle avait fini totalement nue mais pour l’heure elle était seule. L’adolescente n’entendit pas la porte s’ouvrir, regarda l’homme qui la regardait avec une fureur sans nom, lui hurlait dessus, et elle se demandait simplement « C’est qui ? », ne reconnaissant pas son père. Celui-ci lui jeta un t-shirt crasseux et un pantalon déchiré, lui ordonnant de s’habiller, lui collant une gifle lorsqu’elle tenta de porter à ses lèvres un énième joint puis, une fois qu’elle eut enfin acceptée de s’habiller, il la traîna hors de la pièce malgré ses protestations, l’obligea à s’asseoir sur une chaise de la cuisine et appela une clinique voisine. Quelques heures plus tard, Lorna se retrouvait en cure de désintoxication pour la première fois mais dès qu’elle fut dehors, elle retomba dans la drogue, volant tout ce qu’elle pouvait écouler aisément pour la payer lorsqu’elle ne subtilisait pas directement l’argent de son père. Des voisins disaient qu’elle se laissait influencer par des délinquants, que son père, Liam Morigan devait avoir bien honte d’elle et tout ce que Lorna trouvait à répondre était de leur cracher au visage et leur jeter des canettes ou tout autre projectile qui lui passait sous la main. A cette époque, elle ne mangeait plus beaucoup, délaissait ses études, se laissant embringuer dans des activités toujours plus illégales, mettant au profit de ses « amis » ses compétences en piratage pour cracker les mots de passe des tablettes, ordinateurs et téléphones volés. Une fois, et uniquement parce que son copain d’alors -qui s’écrivait « plan cul régulier »- l’avait mis au défi, elle s’était infiltrée dans les serveurs de la sécurité et avait laissé un virus qui ouvrait automatiquement des publicités pour des articles SM, une idiotie qui lui avait valu un mois de prison car, le lendemain, elle se retrouvait au poste, avec la tablette depuis laquelle elle avait commis son forfait, le dossier du virus encore dessus, pour avoir cassée le nez d’un agent de sécurité qui lui avait demandé ses papiers et elle avait demandé au fonctionnaire qui était chargé de s’occuper de son cas s’il trouvait son bonheur sur agent-cuiretchaine.sm sans même essayer de regarder l’écran. Conséquence : fouille, interrogatoire, aveux et case prison. Ce jour-là, Lorna apprit que la vantardise pouvait coûter cher, en argent comme en baffes patriarcales. A sa sortie, elle fit la fête, fut retrouvée le lendemain, errant dans les couloirs avec une simple chemise entrouverte, ne se souvenant plus trop comment elle était arrivée dans la galerie commerciale et elle fut renvoyée en désintox et cette fois elle parut devoir s’en sortir, reprenant les études, mais sous un angle plus pratique, obtenant un diplôme de mécanicien avant de croiser un de ses  anciens copains et de renouer avec ses vieilles compagnes : seringues et alcool bas de gamme. Elle avait tenu deux ans et cinq mois, le temps d’avoir un métier et de commencer à travailler, à la grande joie de son père qui désenchanta très vite lorsqu’elle revint camée jusqu’à la pointe des cheveux, un soir, pour lui demander de l’argent, prétendant que c’était pour payer le loyer de la cabine qu’elle s’était trouvée. Cela avait été la fois de trop et il la mit dehors, lui interdisant de remettre les pieds chez lui. Lorna, furieuse, avait traînée dans les rues, s’était laissée embarquer par une bande pas moins allumée qu’elle et, pendant leur débauche, elle prit la dose de trop, faisant une overdose. Elle se réveilla deux jours plus tard dans un lit d’hôpital, branchée à des perfusions, encore dans le gaz mais assez consciente pour comprendre qu’elle était seule cette fois, que sa famille ne viendrait pas lui dire qu’elle allait s’en tirer puisqu’elle s’était fait mettre dehors. A un moment, une minute ou une heure s’était-elle écoulée, elle n’aurait su le dire, un médecin vint la voir, vérifia son état et lui dit qu’elle revenait de loin, qu’elle était arrivée enceinte de deux mois (ce qui tira à la jeune adolescente qu’un « Ah ») mais qu’elle avait perdu l’enfant, ce qui, étrangement, ne l’émut pas le moins du monde ; elle en était même contente, tant parce qu’elle ne se voyait pas s’occuper d’un morveux que parce qu’il aurait certainement été difforme et attardé vu ce qu’elle s’envoyait. Pour autant, pour une fois, elle réalisa qu’elle avait bien déconnée et qu’elle ferait mieux de mettre un terme à ses âneries si elle ne voulait pas crever avant son vingtième anniversaire, frôler la mort une fois ça fait réfléchir. Lorna ne chercha pas à prévenir sa famille, se disant qu’elle n’en aurait rien à faire mais surtout qu’elle ne pouvait pas leur infliger le spectacle dégradant qu’elle allait livrée avant d’être sobre ; ce n’était pas la première fois donc elle savait qu’elle allait morfler sévèrement, connaître un véritable enfer mais c’était le prix à payer si elle voulait faire plus qu’avoir de belles pensées.

Un mois plus tard, Lorna sortit de l’hôpital, rentra à son appartement, le nettoya, jeta toute la drogue qu’il lui restait, les vêtements trop abîmés ou souillés, puis elle se laissa tomber sur le lit, réfléchissant à la suite des évènements. Elle savait déjà qu’elle ne resterait pas ici, ses murs renfermaient trop des souvenirs de ses années de débauche et il vaudrait mieux qu’elle coupe les ponts avec cette époque afin de ne pas se laisser rattraper. Mais, avant d’espérer changer de cabine, elle devait éponger ses dettes, retrouver un travail, mais qui voudrait d’une gamine de dix-neuf ans, ex-camée et voleuse ? Au moins, elle avait un diplôme de mécanicien, pas la chose la plus reluisante mais ça payait toujours. Le lendemain matin, Lorna se réveilla, ne se rappelant pas s’être endormie la veille, et, mécaniquement, elle se dirigea vers le frigo, cherchant à manger avant de se rappeler qu’elle avait tout jeté la veille. Elle prit donc une douche, laissant couler l’eau longuement sur son corps, lavant ses cheveux châtains foncés qui frôlaient ses reins, serrant les dents et s’appuyant sur la paroi quand des images de sa dernière soirée lui revenait par flash de sons et lumières psychédéliques. Elle voyait parfois un jeune homme sur elle, une fille pas plus vieille qu’elle qui la pelotait, d’autres types dont elle ne voyait que les bras ou les organes génitaux et, prise d’un haut le cœur, elle coupa l’eau, sortit de la douche et partit se rincer la bouche à l’évier avant de lever le regard vers la glace et se regarder. Elle avait bien maigrie, tellement que l’on avait du mal à imaginer que cinq ans plutôt elle était presque rondouillarde. Lorna se demanda alors quand est-ce qu’elle avait commencé à dérailler ; était-ce à la mort de sa mère ? Avant, lorsqu’elle avait onze ans et qu’elle était sortie avec un garçon de dix-sept ? D’ailleurs c’était quoi son nom à celui-là ? Elle n’en savait strictement rien et, de toute façon, cela ne ferait aucune différence : elle avait merdé, un point c’est tout. Elle prit alors une serviette sur l’étagère, se réjouissant d’en avoir une encore propre -un vrai miracle vu la fosse septique qu’était sa cabine quelques heures plus tôt-, se sécha le corps, constatant avec effroi sa maigreur : on faisait plus que voir ses côtes, on pouvait les compter ! Bon, ça encore, elle pourrait le cacher, son visage émacié se serait plus difficile. A cette pensée, Lorna se mit à rire, se demandant pourquoi elle s’inquiétait de ça mais elle cessa très vite de rire lorsqu’elle ouvrit son armoire et découvrit ce qu’elle n’avait plus qu’une espèce de chemisier jaune pisseux et un jean troué à se mettre ; ça c’était vraiment naze et elle avait pas un rond.

« Adieu coiffeur ! » dit-elle à voix haute avant de retourner à la salle de bain, attrapée un ciseau et coupée aussi proprement que possible sa tignasse afin de ne garder qu’un carré long raté mais ce serait toujours mieux qu’une crinière d’un mètre. Elle prit ensuite la direction de la porte, s’arrêtant pour prendre son sweet beige dans les poches duquel elle fourra ses papiers puis elle fit le tour de ses anciens patrons, espérant qu’ils voudraient bien la reprendre mais la plupart l’envoyait voir ailleurs et plus la journée s’avançait, plus elle se demandait si elle n’aurait pas mieux fait d’y rester. Vers midi, Lorna acheta un sandwich et mangea en marchant, jetant un œil aux boutiques sans oser s’y aventurer, n’ayant déjà pas assez pour payer son prochain loyer mais quand elle aperçut l’enseigne d’un coiffeur, elle décida d’entrer à l’intérieur pour faire rectifier sa coupe sauvage ; même si elle risquait de se mettre à découvert, elle ferait meilleure impression.
A peine avait-elle franchie la porte qu’un jeune homme approchait d’elle en lui demandant d’un ton plein d’entrain

« Que puis-je pour vous madame ? ». Il ne devait pas avoir plus de la trentaine et était bien bâtie mais Lorna ne s’attarda pas sur son physique, ce qu’elle aurait fait avant et elle répondit avec un sourire aimable.

« Une coupe… » commença-t-elle avant d’ajouter « et une teinture… Bleu… ». Nouveau départ, nouvelle tête se dit-elle intérieurement.

« Bien. Nous avons une place dans…. Dix minutes si vous voulez.

« Parfait. » répondit Lorna avant d’aller s’asseoir, jetant un regard aux autres clients avant de détourner le regard, se sentant mal à l’aise. Lorsque vint son tour, elle bondit sur ses pieds et se dirigea vers le siège qu’on lui indiquait, expliquant au coiffeur ce qu’elle voulait puis elle se mura dans le silence. Trois quart d’heure plus tard elle payait et sortait, ne répondant pas lorsqu’on lui souhaita bonne journée et elle repartit dans sa quête d’un emploi qu’elle finit par trouver dans la réparation et l’entretien des systèmes de vie du vaisseau.
Durant les deux années qui suivraient elle ne prendrait pas de vacances, ferait toutes les heures supplémentaires possibles, paierait ses dettes et économiserait jusqu’à pouvoir prétendre à changer de cabine, ce qu’elle fit le jour de son vingt-deuxième anniversaire.


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